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La colère des agriculteurs s’empare également de la Franche-Comté.  Dans le département du Doubs, les premières actions débutent  ce jeudi. Des perturbations sont à prévoir à partir de 10h sur l’A36. Une opération escargot est annoncée dans les deux sens de circulation entre Baume-les-Dames et Vaux-les-Prés. Les convois se rassembleront à hauteur de Vaux-les-Prés et Hautechaux-Baume, avant leur départ en direction de l’échangeur de Besançon Est et de l’aire de Marchaux.

La colère des agriculteurs s’empare également de la Franche-Comté.  Après la Haute-Saône, le département du Jura monte au créneau. Un rassemblement est prévu ce vendredi. Les professionnels de la terre partiront des quatre coins du département pour rejoindre, à la mi-journée, la rocade de Montmorot. Ils viendront de Dole, Arlay, Poligny, Champagnole, Salins-les-Bains, …. . Une opération escargot est prévue sur l’A39. Collectivement, ils se rendront à Lons-le-Saunier, où une délégation sera reçue par le préfet, à 15h. Un document, composé de 140 propositions, lui sera remis.

Christophe Buchet, le président de la FDSEA du Jura, explique que trois chapitres sont particulièrement développés. Les revendications porteront sur la dignité de la profession et de la capacité à renouveler les générations. La rémunération est également au cœur de ces thématiques et problématiques. Enfin, la condition d’exercice du métier fait  partie des sujets que les agriculteurs veulent aborder. Des propositions seront ainsi formulées afin que des mesures soient prises pour mieux accompagner le métier.

L'interview de la rédaction / Christophe Buchet, président de la FDSEA du Jura

 

La colère du monde agricole est bien réelle. Elle se propage sur le territoire national. Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs, fait savoir que des blocages sont prévus dans le département. Les Jeunes Agriculteurs seront associés à cette mobilisation. La colère gronde depuis plusieurs mois dans le pays. En novembre dernier, symboliquement, les panneaux des entrées de village avaient été retournés. Cette fois-ci, c’est une autre opération qui s’organise.

« Notre dernière action n’a pas été entendue ou prise au sérieux par les pouvoirs publics » regrette M. Dornier. Pourtant, à travers le slogan « on marche sur la tête », elle pointait déjà les inquiétudes et la colère d’une profession qui ne parvient plus à vivre du fruit de son travail. « 1/3 des agriculteurs de notre département, en polyculture élevage,  sont confrontés à des baisses de prix de l’ordre de 40 à 45 euros la tonne » explique le responsable agricole. Et de poursuivre : « Ce n’est plus possible. Il faut désormais avoir une loi d’orientation agricole digne de ce nom ».

Des perspectives pour les nouvelles générations

Florent Dornier demande la mise en place urgente d’une autre politique. Dans un contexte où le renouvellement des générations est au cœur des préoccupations. « Un agriculteur sur deux doit partir en retraite dans les dix prochaines années. S’il n’y a pas de perspective d’avenir, comment voulez-vous installer demain sur nos territoires ? » s’interroge-t-il.  L’agriculteur pointe « les injonctions contradictoires » des autorités. « On signe des accords avec l’Amérique du Sud pour faire venir des contingents de viande sur nos territoires. Alors que nous sommes en train de perdre des fermes tous les jours en France » précise-t-il. Florent Dornier appelle chacun à ses responsabilités, qu’il s’agisse de l’Union Européenne, de l’état français ou encore des industriels.

L'interview de la rédaction : Florent Dornier

En Bourgogne-Franche-Comté, le groupe du Rassemblement de la Droite et du Centre et des Ecologistes Indépendants au Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté exprime « son plein et sincère soutien au monde agricole ». Il est fait référence au drame survenu au niveau d’un barrage en Ariège et au métier et ses difficultés, évoquant « la concurrence déloyale des pays européens », tout en dénonçant la politique du monde industriel et de l’Europe, via la nouvelle Politique Agricole Commune.

Un projet de loi destiné à faciliter la reprise d’exploitations agricoles doit être présenté le 24 janvier prochain au Conseil des ministres. L’annonce a été faite lundi par le ministère de l’Agriculture. Une décision qui s’inscrit sur fond de crise démographique, où la population des près de 500.000 chefs d’exploitation vieillit. Selon le dernier recensement agricole, la moyenne d’âge des exploitants agricoles s’établit à 51,4 ans.

Un lot de comté, contaminé par la listéria, commercialisé par le magasin de la fromagerie de Clairvaux-les-Lacs, « La Saint-Christophe »,  est rappelé. Le produit a été commercialisé entre le 27 décembre 2023 et le 3 janvier dernier. Il est évident que ce produit ne doit pas être consommé. Il doit être détruit ou rapporter à l’endroit où il a été vendu.

Cela fait partie des produits alimentaires, dont le coût a augmenté. Selon des chiffres communiqués par l’Insee, en un an, le filet d’un kilo de pommes de terre est passé de 1,70 euro à 2,09 euros, soit une hausse de près de 23% entre septembre 2022 et septembre 2023. Cette tendance concerne également les produits transformés que sont la purée ou les chips. Une récolte catastrophique, à la suite d’une sécheresse marquée, et une hausse des coûts de transport sont responsables de cette situation.

Treize députés de la région Bourgogne Franche-Comté, dont la Jurassienne Danièle Brulebois et les Doubistes Laurent Croizier, Nicolas Pacquot et Eric Alauzet, ont saisi « en urgence » le ministre de l’Agriculture sur la gestion, qu’ils jugent « calamiteuse », des fonds européens agricoles par la région. « 3.000 dossiers restent actuellement sans réponse », selon ces élus. Ils pointent une gestion qui « met en difficulté de nombreux investissements et l’installation de jeunes agriculteurs ».

Les jeunes agriculteurs du Doubs ont décidé de suivre l’appel à la mobilisation nationale. Depuis la nuit dernière, ils procèdent au retournement des panneaux d’entrée et de sortie d’agglomération. Cette mobilisation a été lancée dans les 22 cantons que compte le département.  Une centaine de pancartes a été retournée hier soir.  Le mécontentement porte sur les difficultés liées à l’installation des agriculteurs et les discussions « sans fin et stériles » avec le conseil régional, les taxes, qui assomment ces professionnels, les difficultés de vivre du métier et le nouveau plan national  « loup », dans lequel les agriculteurs ne se sentent pas écoutés.

besançon pancarte

Une mobilisation qui pourrait en appeler d’autres

ecole valentin pancarte

Pour l’heure, les professionnels de la terre ont choisi une démarche symbolique, « pour montrer que le monde marche sur la tête », mais ils pourraient intensifier leur mouvement. Comme c’est le cas dans d’autres départements français. L’objectif, dans un premier temps,  est de sensibiliser, sans violence, le grand public et les décideurs, mais, sans réponse à leurs interrogations, d’autres formes d’action  ne sont pas exclues.

Pouilley les vignes pancarte

L'interview de la rédaction : Mélanie Gruet, présidente des jeunes agriculteurs du Doubs

 

Les jeunes agriculteurs du Doubs ont décidé de suivre l’appel à la mobilisation nationale. Depuis la nuit dernière, ils  procèdent au retournement des panneaux d’entrée et de sortie d’agglomération. Cette mobilisation a été lancée dans les 22 cantons que compte le département.  Les territoires levitiens, mortuacien et du Saugeais ont été la cible des agriculteurs de leur  territoire. A travers cette action symbolique, ces professionnels veulent dénoncer la politique gouvernementale en matière d’agriculture.