L’arrêté incluant le secteur de production dans la liste des métiers en tension pour recourir plus facilement à la main d’œuvre hors Union européenne a été publié samedi au journal officiel. En pleine crise agricole, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, s’était dernièrement engagé à publier cet arrêté d’ici le 2 mars. Le secteur agricole et certaines de ces activités figurent désormais dans la liste des métiers en tension. Quatre familles professionnelles y apparaissent : agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers et horticulteurs salariés et arboriculteurs salariés ».
Dans le cadre de la crise agricole, l’Etat met en place des permanences multi-administrations dans le département du Jura Les exploitants agricoles qui rencontrent des difficultés sont invités à en faire part par téléphone ou par mail. « Sur chaque situation, les services de l’Etat se mobiliseront pour recueillir les difficultés et examiner les solutions qui peuvent être apportées » nous promet-on.
Par mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Par téléphone :
Sous-préfecture de Dole : 03 84 79 44 02
Sous-préfecture de Saint-Claude : 03 84 41 32 11
Préfecture du Jura (pour l’arrondissement de Lons-le-Saunier) : 03 84 86 84 71
Après un début très mouvementé, le salon de l’agriculture a retrouvé sa ferveur et son intérêt habituels. Comme chaque année, et peut-être encore plus en 2024, les politiques s’y sont succédés. Cette 60è édition fermera ses portes ce dimanche. Ce vendredi matin, plusieurs personnes ont été interpellées, autour de l’Arc de Triomphe, où des agriculteurs de la Coordination rurale menaient une nouvelle action revendicative. Rencontre avec Philippe Monnet, le président de la Chambre d'Agriculture Doubs/ Territoire-de-Belfort.
Quel regard portez-vous sur ce salon de l’agriculture ?
C’est un salon qui est inédit dans le sens où beaucoup d’agriculteurs, et notamment les éleveurs, ont porté leurs inquiétudes sur l’avenir. On a pu le constater au moment de l’ouverture, avec des mouvements importants des syndicats agricoles.
Que pensez-vous de ces mouvements ? N’étaient-ils pas trop forts et violents ?
Ce mouvement est la suite de celui qui s’est exprimé partout en France. L’élevage est en train de se réduire fortement. Paradoxalement, on consomme toujours autant de viande et on en importe également de plus en plus de l’étranger.
Que représente cet évènement pour les agriculteurs ?
Les agriculteurs ont plaisir à rencontrer le public et à présenter leur profession. Ils ont envie que, dans plusieurs années, des jeunes puissent reprendre leurs installations. On le voit sur place, beaucoup de jeunes ont envie de présenter leur exploitation. C’est bien ce qui se passe pour la Montbéliarde et le cheval Comtois chez nous. Sans oublier les produits régionaux.
On s’est également rendu compte que les politiques convoitaient énormément le Salon de l’agriculture. Qu’en pensez-vous ?
Le Général de Gaulle avait inauguré le premier Salon de l’agriculture. Jacques Chirac y venait très régulièrement. C’est devenu un temps important, où le politique vient discuter, parfois se montrer. Ce que nous souhaitons avant tout de chose, c’est qu’il vienne pour échanger autour de nos problématiques. Nous n’avons pas envie qu’il vienne faire sa promotion. C’est aussi un endroit, où le monde rural rencontre le monde citadin. Le politique, de plus en plus issu de ce monde-là, vient rencontrer la ruralité. C’est effectivement un vrai événement politique aujourd’hui en France.
Comment envisagez-vous l’après salon ? Vous attendez-vous encore à une vraie colère ?
Les agriculteurs sont des personnes passionnées. Nous allons continuer de porter les messages. Le gouvernement dispose de certaines marges de manœuvre sur la simplification, voire la suppression, de certaines normes pour que notre élevage ne disparaisse pas de nos territoires, face au changement climatique et à la souveraineté alimentaire. Un pays doit être capable de se nourrir par lui-même. Nous continuerons à nous faire entendre, peut-être différemment. On espère et on attend que le gouvernement et les discussions avec l’Europe avancent pour que notre agriculture reste forte en Europe.
Est-ce que cela va dans le bon sens ?
C’est toujours la politique du verre à moitié plein ou à moitié vide. Est-ce que l’on fait partie des optimistes ou des pessimistes ? J’ai envie d’être dans le camp des optimistes. On va y arriver. Côté politique, on commence à voir que les lignes bougent autour de la souveraineté alimentaire. Il faut que l’on gagne notre autonomie à ce niveau. On le voit bien par rapport à ce qui se passe en Ukraine. Il ne faut pas que les autres nous imposent leurs règles en matière alimentaire. Je reste persuadé que l’agriculture est très stratégique et que le politique va s’en rendre compte. Nous verrons cela au moment des élections européennes. Le débat agricole restera très important.
Philippe Monnet
Le traditionnel concours de la race montbéliarde se déroulera ce samedi 2 mars au Salon de l’agriculture à Paris. Ce mardi, en début d’après-midi, les agriculteurs partiront de Vercel-Villedieu-le-Camp pour rejoindre la capitale. 47 animaux participeront à cet évènement de 9h à 13h en fin de semaine. Six titres sont en jeu, dont les championnes jeune et adulte.
C’est dans une grande tension qu’Emmanuel Macron a inauguré, ce samedi, le 60è Salon de l’Agriculture. Agriculteurs et forces de l’ordre se sont opposés durant la déambulation du Président de la République dans les allées du Salon. Un même lieu et deux ambiances lors de cette journée, qui a vu éclater de nombreux heurts.
Plus tôt, dans la matinée, Emmanuel Macron a rencontré, à l’écart, des agriculteurs, après une réunion avec les responsables syndicaux, sans la Confédération paysanne, qui n’a pas souhaité y participer. Le Président de la République a condamné toutes les violences. « Il n’y a pas de violences dans la République » a-t-il déclaré. Au cours de son intervention, il a annoncé une série de mesures ». Emmanuel Macron a précisé qu’une réunion serait organisée avec « l’ensemble des organisations syndicales » dans trois semaines à l’Elysée.
L’arrivée d’Emmanuel Macron s’est effectuée dans les heurts ce samedi matin. Des manifestants ont forcé l’entrée du salon. Ils se sont opposés au service d’ordre. La présence des CRS a permis de ramener un peu le calme. Suite à sa rencontre avec les organisations syndicales, le Chef de l’Etat s’est exprimé devant la presse.
« Je condamne toutes les violences, il n’y a pas de violence dans la République » a-t-il déclaré. Au cours de son intervention, il a annoncé une série de mesures ». Le Président de la République a précisé qu’une réunion serait organisée avec « l’ensemble des organisations syndicales » dans trois semaines à l’Elysée.
Le Salon n’a toujours pas ouvert ses portes au grand public.
La décision est tombée, en début de soirée ce vendredi, Emmanuel Macron annule le grand débat prévu ce samedi au salon de l’agriculture. L’organisation de ce débat, par l’Elysée, avait suscité une vive polémique lorsque la présence du collectif des Soulèvements de la Terre avait été connue.
Le Président de la République a annoncé dans la foulée qu’il rencontrera, ce samedi, les syndicats agricoles, avant de procéder à l’inauguration du Salon parisien. Nicolas Bonguet, le président de la Coordination Rurale du Doubs, évoque « une pièce de théâtre grossière ».
L'interview de la rédaction : Nicolas Bonguet
La colère est grande chez les agriculteurs. Ce vendredi, plus d’une cinquantaine de tracteurs et leurs éleveurs roulent dans Paris pour exprimer leur colère et leurs revendications. Dans le cortège figurent des Francs-Comtois de la Coordination Rurale, venus rappeler au gouvernement et à Emmanuel Macron qu’il convient de s’affirmer davantage face à l’Europe et de proposer autres choses que « des mesurettes ». Les agriculteurs se sont installés à proximité de la place des Invalides, après avoir traversé le périphérique parisien. Bloqués par les forces de l’ordre, les manifestants souhaitent poursuivre leur périple jusqu’à la Porte de Versailles.
Rappelons que ce matin, dans la confusion de l’organisation du grand débat qui doit se tenir demain, avec Emmanuel Macron, lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture, la FNSEA a clairement fait savoir qu’elle ne répond pas favorablement à l’invitation de l’Elysée. Il demande même son annulation. La Coordination rurale s’inscrit également dans cette démarche. Nicolas Bonguet, le président de la Coordination Rurale du Doubs, évoque : « une pièce de théâtre grossière, qui insulte l’agriculture ». Nicolas Bonguet est au micro de la rédaction.
L'interview de la rédaction / Nicolas Bonguet
La Chambre régionale d’agriculture présente deux films sur le loup et sa prédation. Selon la structure, la cohabitation entre le loup et l’élevage est « impossible et illusoire ». Il est expliqué que « l’absence de réactions proportionnelles à la gravité conduira à la disparition d’un mode d’élevage extensif à l’herbe ». La Chambre régionale d’agriculture évoque « 435 bovins et 22 équins prédatés en 2022 en France, et un doublement du nombre de brebis victimes d’attaques en région Bourgogne Franche-Comté ».
Pour visionner ces réalisations :
La parole aux éleveurs : https://youtu.be/XQBqZr6DIjQ?si=h9tXYsXiBpZp9OYe
Ne laissons pas disparaître nos élevages : https://youtu.be/XQBqZr6DIjQ
Selon une étude réalisée par Générations futures, rendue public jeudi, des traces de pesticide dans près des 2/3 des fruits et quasiment la moitié des légumes non-bio ont été constatées, entre 2017 et 2021. Ce résultat apparaît moins d’un mois après l’annonce de la suspension du plan Ecophyto en France.
Dans cette étude, on apprend que près de 94 % des échantillons de cerises comportent la trace d’au moins un pesticide. 91% des pamplemousses, 90% des nectarines et des pêches, 88% des raisins et 87% des oranges présentent des traces de plusieurs pesticides.