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Le procès de l’ex-anesthésiste bisontin Frédéric Péchier entre aujourd’hui dans son 60ᵉ jour devant les assises du Doubs. À partir de ce matin et durant trois jours, la cour entendra les plaidoiries des avocats des parties civiles. Vendredi, ce sera au tour des deux avocates générales de prononcer leurs réquisitoires, avant la plaidoirie de la défense prévue lundi prochain. Accusé d’avoir empoisonné 30 patients dans deux cliniques de Besançon entre 2008 et 2017 – dont 12 sont décédés – Frédéric Péchier encourt la réclusion criminelle à perpétuité. L’ex-anesthésiste n’a jamais cessé de clamer son innocence.

Les forces de l’ordre ont démantelé un réseau structuré actif dans les trafics de stupéfiants et de cigarettes à l’issue d’une série d’interventions conduites à Besançon, dans le quartier des Clairs-Soleils, et dans la commune de Saône, le 1er décembre dernier. L’opération, menée après plusieurs mois d’enquête, a permis l’interpellation de cinq personnes et la saisie de produits stupéfiants, d’armes et de liquidités.

Une enquête débutée en septembre 2025

L’enquête, ouverte en septembre 2025 par la brigade des stupéfiants du service local de police judiciaire de Besançon, a été déclenchée à la suite de signalements. Les policiers ont mobilisé des surveillances et des techniques spéciales d’enquête permettant d’établir l’existence d’un trafic organisé, centré sur les stupéfiants et complété par un trafic parallèle de cigarettes.
Le quartier des Clairs-Soleils constituait l’épicentre des activités, avec des déplacements répétés vers le Luxembourg dans le cadre des approvisionnements.

Interpellations du 1er décembre

Les interpellations liées à cette enquête ont eu lieu le 1er décembre, après plusieurs semaines de préparation. Cinq personnes, âgés de 26 à 51 ans,  ont été arrêtées pour trafic de stupéfiants et trafic de tabac. Les saisies réalisées comprennent : 68 kg de cannabis, 998 g d’herbe de cannabis, 5,7 kg d’héroïne, 8 kg de cocaïne. Les policiers ont également saisi : 73 215 euros en espèces, un véhicule, trois armes de poing et deux armes de gros calibre, dont un Desert Eagle. La valeur estimée des stupéfiants s’élève à 1 098 000 euros.

L'interview de la rédaction : Laurent Perraut, Directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs.

 

Premières suites judiciaires : quatre condamnations le 3 décembre

Le 3 décembre 2025, quatre personnes impliquées dans le trafic de cigarettes — trois femmes et un homme — ont été présentées au parquet de Besançon dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).  Une femme a été condamnée à 18 mois d’emprisonnement avec sursis, 14 000 € d’amende douanière et à la confiscation des sommes saisies. Pour une autre femme, la justice a également prononcé : 18 mois avec sursis, une amende douanière de 14 000 € et une interdiction de port d’armes pendant 5 ans. La troisième femme s’est vu notifier :  10 mois d’emprisonnement ferme, une incarcération immédiate, 14 000 € d’amende douanière, ela confiscation des sommes saisies. Enfin, la quatrième impliquée, concernant le trafic de cigarettes, est un homme. Il a été condamné  à 18 mois d’emprisonnement ferme, une incarcération immédiate, 14 000 € d’amende douanière et la confiscation des sommes saisies.

L'interview de la rédaction : Cédric Logelin, Procureur de la République de Besançon. 

Volet stupéfiants : une présentation en comparution immédiate

Un individu mis en cause dans le volet stupéfiants a été présenté le 3 décembre en comparution immédiate. Il a demandé un renvoi afin de préparer sa défense, ce qui a conduit à son placement en détention provisoire dans l’attente de son audience, prévue fin janvier 2026. Il demeure présumé innocent.

CLAIRS SOLEILS PERRAULT

                                                   Laurent Perraut, Directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs. Cédric Logelin, Procureur de la République de Besançon. 

Suites de l’enquête

Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’éventuelles ramifications nationales ou transfrontalières.
Toutes les personnes mises en cause restent présumées innocentes tant qu’aucune décision judiciaire définitive n’est rendue.

Frédéric Péchier, ancien anesthésiste accusé de dizaines d’empoisonnements, prendra la parole ce vendredi 5 décembre devant la cour d’assises. Il évoquera sa personnalité lors de cette ultime intervention, avant le verdict attendu le 19 décembre.

Ce jeudi, sa personnalité a déjà été examinée à la barre par plusieurs experts psychiatres, livrant des analyses contrastées sur son profil. Cette dernière prise de parole de l’accusé constituera l’un des moments forts de la fin du procès.

Toujours en fuite, le dernier évadé de la prison de Dijon, âgé de 19 ans, reste introuvable depuis quatre jours. Samedi, il aurait été aperçu dans plusieurs quartiers de Besançon, où il se serait réarmé et trouvé refuge. Les recherches se poursuivent, l’homme étant considéré comme « potentiellement dangereux ». Un complice présumé de Yannick T. a été interpellé dimanche matin à Besançon lors d’une opération du Raid et de la BRI. Pour rappel, deux autres suspects, un homme de 32 ans et une femme de 25 ans identifiée comme complice, avaient déjà été arrêtés vendredi en Saône-et-Loire. Le trentenaire a été mis en examen pour « évasion en bande organisée Â». Il a de nouveau été placé en détention.

Le 27 novembre, vers 18h30, rue Francis Clerc, à Besançon, une patrouille de police a procédé  au contrôle d’un véhicule. Lors de l’opération, un passager a jeté  par la fenêtre un sachet de cocaïne, un autre a été trouvé porteur d’héroïne, tandis que le conducteur roulait sans permis. Un couteau Opinel était également découvert dans l’habitacle.

Les trois hommes, âgés de 48, 40 et 31 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Remis en liberté, ils seront prochainement  jugés : le conducteur par comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité le 4 juin , les deux passagers par ordonnance pénale le 25 février.

Le 27 novembre, vers midi, un différend de voisinage a dégénéré au 92A rue de Vesoul. Une résidente de 37 ans, après des travaux dans son logement, s’est retrouvée face à son voisin du dessous. Ce dernier lui aurait porté des coups de pied et de poing, avant de revenir armé d’une poêle et d’une barre de fer. Les cris ont alerté les habitants, qui se sont interposés jusqu’à l’arrivée de la police. L’homme de 43 ans a été placé en garde à vue, puis remis en liberté le lendemain. Le dossier a été classé sans suite. Une médiation est désormais engagée par le bailleur LOGE GBM.

Un homme de 27 ans a été interpellé aux Galeries Lafayette à Besançon après un vol à l’étalage portant sur une doudoune, quatre parfums et un pull, pour un préjudice total de plus de 1.000 euros. Placé en garde à vue, il a reconnu les faits. Les produits ont été restitués au magasin et remis en vente. La garde à vue a pris fin le 27 novembre, avec une convocation en justice fixée au 4 juin 2026.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux détenus se sont échappés de la prison de Dijon, une disparition constatée seulement le lendemain matin. Les fugitifs ont scié les barreaux de leurs cellules, brisé une protection en verre, puis utilisé des draps pour franchir un mur avant de profiter de l’ouverture de la porte principale. L’un d’eux, âgé de 32 ans, originaire de Besançon, était en attente de jugement pour violences et menaces envers sa conjointe.

Celui de 19 ans âgé, mis en examen pour « tentative d’assassinat et association de malfaiteurs Â», est « potentiellement dangereux Â», selon le procureur de la République de Montbéliard. Des dizaines d’enquêteurs sont mobilisés pour retrouver les évadés. Au total, 70 évasions ont été recensées cette année en France.

Mardi, lors de la foire de la Sainte-Catherine, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a été enfariné par un lycéen de 17 ans. Le jeune homme a été immédiatement interpellé. Après 24 heures de garde à vue, il a été remis en liberté. Il devra effectuer un stage de citoyenneté.

Entre janvier et août 2025, la police de Besançon a élucidé huit faits d’extorsion commis via un site de rencontres homosexuel. Les victimes, ciblées en raison de leur orientation sexuelle, étaient attirées dans des guet-apens, agressées sous la menace d’armes blanches, parfois séquestrées et dépouillées.

L’enquête a permis d’identifier deux équipes distinctes, l’une responsable de six agressions filmées et l’autre de deux séquestrations à domicile. Les cinq mis en cause, interpellés en flagrance, ont été présentés au juge d’instruction pour extorsion, violences aggravées et infractions commises en raison de l’orientation sexuelle des victimes.