Choix du secteur :
Se connecter :
 

Après plusieurs mois d’enquête, les services de la Police aux frontières (PAF) ont mis au jour une vaste organisation de travail dissimulé impliquant des livreurs à vélo opérant pour les plateformes Uber Eats et Deliveroo. Le 14 octobre 2025, huit personnes de nationalité bangladaise ont été interpellées à Besançon dans le cadre d’une opération coordonnée par le détachement OLTIM du service interdépartemental de la police aux frontières du Doubs (CIPAF).

Une enquête née de simples contrôles

Tout commence en janvier 2025, lorsqu’un contrôle de livreurs est organisé sous l’autorité du vice-procureur de la République de Besançon. Les policiers constatent alors plusieurs incohérences entre l’identité affichée sur les applications et celle des livreurs interceptés. « Nous avions des doutes sur les titulaires des comptes, ce qui nous a conduits à approfondir nos investigations », explique le commandant divisionnaire Patrick Le barre, chef du CIPAF. Un second contrôle, effectué quelques mois plus tard, confirme les soupçons. L’enquête s’oriente alors vers la sous-location de comptes de livraison, un phénomène déjà observé ailleurs en France, mais ici orchestré selon un modèle particulièrement structuré.

L'interview de la rédaction : le commandant divisionnaire Patrick Le barre, chef du CIPAF

Une organisation bien rodée

Les investigations du service OLTIM révèlent l’existence d’un réseau communautaire bangladais basé à Besançon. Certains membres, en situation régulière, ouvraient des comptes Uber Eats ou Deliveroo grâce à leurs papiers en règle, puis les sous-louaient à d’autres ressortissants bangladais sans titre de séjour, contre une rémunération. Le détenteur officiel du compte prélevait environ 30 % des revenus générés, laissant 70 % au livreur effectif. Le chiffre d’affaires dissimulé est estimé à plus de 75 000 euros.

L'interview de la rédaction : le commandant divisionnaire Patrick Le barre, chef du CIPAF

Des perquisitions fructueuses

Le 14 octobre dernier, les enquêteurs ont mené des perquisitions simultanées dans cinq domiciles bisontins. Huit individus ont été interpellés. Les policiers ont saisi 37 000 € en espèces, dont 23 000 € découverts chez le propriétaire d’un local commercial du centre-ville, que la communauté projetait de transformer en restaurant bangladais. « Chacun devait participer financièrement au projet, en vue d’obtenir un emploi dans ce futur établissement », précise le commandant Le barre.

Des suites judiciaires et administratives

Tous les mis en cause sont de nationalité bangladaise. Certains disposent d’un titre de séjour et d’un emploi régulier, tandis que d’autres sont en situation irrégulière. Leurs situations administratives ont été transmises à la préfecture du Doubs pour examen et éventuelles mesures d’éloignement. Sur le plan pénal, les principaux protagonistes devraient être jugés dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure de « plaider-coupable » simplifiée.

Une enquête d’envergure internationale a permis de lever le voile sur une série de vols de chevaux comtois qui avaient profondément ému les Francs-Comtois au printemps dernier. Sept personnes ont été interpellées cette semaine, dont cinq en Roumanie, à l’issue d’une opération coordonnée entre les autorités françaises et leurs homologues européens. Quatre chevaux ont été retrouvés vivants. Trois appartenaient à un éleveur d’Etalans.

Des faits qui avaient choqué les éleveurs

Tout avait commencé en mai 2025, lorsque des agriculteurs du Doubs, du Territoire de Belfort et de Haute-Savoie avaient constaté la disparition soudaine de leurs chevaux de trait, souvent en pleine nuit. Les voleurs, agissant avec méthode, reculaient leurs camions dans les prés isolés avant de charger les animaux. « Pour certains propriétaires, c’était comme si on leur avait volé leurs enfants », confie Cédric Logelin, procureur de la république de Besançon.

L'interview de la rédaction : Cédric Logelin, procureur de la république de Besançon

 

Une enquête minutieuse et une coopération exemplaire

Sous la direction du parquet de Besançon, la gendarmerie a rapidement mis en place un dispositif d’enquête renforcé. L’exploitation des vidéoprotections communales, les signalements citoyens et la traque d’un véhicule suspect ont permis de reconstituer le parcours des auteurs présumés. Les indices ont conduit les enquêteurs à remonter jusqu’à un groupe organisé opérant depuis la Roumanie. Grâce à une décision d’enquête européenne (DEE), des perquisitions et auditions ont pu être menées à l’étranger. « Ce n’est pas parce qu’un suspect franchit une frontière que l’enquête s’arrête. Au contraire, la coopération judiciaire fonctionne aujourd’hui de manière fluide et efficace », a souligné M. Logelin

Une opération coordonnée avec les autorités étrangères 

Cette semaine, une vaste opération simultanée a été déclenchée. En Roumanie, près de 100 policiers et gendarmes ont été mobilisés sur sept sites différents. Trois personnes soupçonnées d’être les auteurs principaux et deux receleurs présumés ont été arrêtés. En parallèle, deux complices présumés ont été interpellés en Franche-Comté, soupçonnés d’avoir fourni véhicules et repérages. Des enquêteurs français ont été dépêchés en Roumanie pour assister leurs homologues, tandis que deux enquêteurs roumains étaient présents à Besançon.

L'interview de la rédaction : la colonel Elodie Montet, commandant du groupement de gendarmerie du Doubs

Des chevaux retrouvés sains et saufs

Bonne nouvelle pour les victimes : quatre chevaux ont été retrouvés en Roumanie, en bonne santé. Trois appartiennent au propriétaire d’Etalans et un à celui de Viry. Un cinquième animal sans puce est en cours d’identification. Les autorités judiciaires travaillent désormais à leur rapatriement en France, en lien avec le parquet général de Roumanie et la magistrate de liaison française basée à Bucarest.

Des poursuites pour vol en bande organisée

Les suspects, pour la plupart de nationalité roumaine, sont poursuivis pour vol en bande organisée, un crime passible de 15 ans de réclusion. Le parquet de Besançon poursuit les investigations et pourrait, à terme, organiser un procès en France. « Cette affaire démontre qu’une coopération policière et judiciaire efficace peut franchir les frontières et aboutir à des résultats très concrets », a salué la colonel Elodie Montet, commandant du groupement de gendarmerie du Doubs.

L’enquête se poursuit pour tenter de retrouver les cinq chevaux encore portés disparus.

Le préfet du Jura a ordonné la fermeture de l’établissement La Lanterna, situé rue du Commerce à Lons-le-Saunier. La mesure, effective depuis le 15 octobre, durera 21 jours. Elle fait suite à un contrôle coordonné mené par l’Urssaf, les douanes, la police nationale du Jura et la PAF du Doubs, sur réquisition du parquet. Des infractions de travail dissimulé ont été relevées. « Le travail dissimulé est une infraction pénale grave, passible de lourdes sanctions Â» rappelle le représentant de l’état.

Le 14 octobre, en début de soirée, une patrouille anti-criminalité a interpellé deux individus place Laplace à Besançon, après les avoir vus quitter un véhicule stationné avec les portières ouvertes. Derrière le siège conducteur, les policiers ont aperçu des sachets contenant des bonbonnes suspectes, pouvant renfermer de la cocaïne et de l’héroïne.

Les deux hommes, nés en 2004 et 2006, ont été placés en garde à vue. Le conducteur détenait 1400 euros ; son passager, 25 euros. La fouille du véhicule a permis la saisie de 65 g de résine de cannabis, 47 g d’héroïne et 20 g de drogue de synthèse (MDMA)

Auditionné, le conducteur a nié toute implication dans un trafic, affirmant ignorer la présence des stupéfiants dans le véhicule loué. Il a déclaré que l’argent provenait de son salaire. Le passager a reconnu être consommateur, mais a également nié toute connaissance des produits.

Les deux mis en cause seront convoqués devant la justice le 9 avril 2026 à 10h30.

Le 13 octobre, vers 16h15, à l’angle des rues des Vieilles-Perrières et de la Butte, la BAC a interpellé un homme de 44 ans pris en flagrant délit d’achat de stupéfiants. Placé en garde à vue, il détenait plus de 1 gramme de cannabis et d’héroïne. Le vendeur, né en 1993, portait sur lui 175 euros et divers produits stupéfiants.

La perquisition à son domicile a permis la saisie de 760 euros et d’un important stock : 845 g de résine de cannabis, 25,5 g d’herbe, 70 g de cocaïne, 50 g d’héroïne, 77 cachets d’ecstasy (35 g), 75 g de kétamine, 86 g de 3MMC et 78 g de MDMA.

L’acheteur a  Ã©té libéré le 14 octobre. Il comparaîtra devant le délégué du procureur le 11 février prochain. Le vendeur, déféré le 15 octobre, a été placé sous contrôle judiciaire.

Le 12 octobre, vers  21h30, un homme de 45 ans a été interpellé en flagrant délit par la BAC alors qu’il tentait de forcer le cadenas d’un vélo électrique place Saint-Jacques. Déjà sorti de garde à vue la veille pour des faits similaires, il faisait l’objet de plusieurs procédures. Déféré le 14 octobre, il a été condamné à 16 mois de prison ferme avec incarcération immédiate et indemnisation des victimes. Il a été conduit à la maison d’arrêt de Besançon.

Le 13 octobre, un homme de 35 ans a été incarcéré à la maison d’arrêt de Besançon à l’issue de sa comparution devant le juge des libertés et de la détention. Il avait été interpellé deux jours plus tôt, le 11 octobre, boulevard Mitterrand, après avoir lancé des projectiles sur des trams et dégradé deux distributeurs automatiques de tickets à l’arrêt Malcombe.

Placé en garde à vue, il s’est rebellé le 12 octobre lors de son transfert au commissariat, insultant et menaçant de mort les policiers. Cinq fonctionnaires ont déposé plainte. L’individu, connu des services, a tenu des propos incohérents lors de son audition. Une expertise psychiatrique est prévue le 25 novembre prochain.

Le 12 octobre dernier, un incendie d’origine criminelle s’est déclaré dans un appartement du 1er étage au 32 avenue de Montjoux à Besançon. Le requérant a vu l’auteur quitter les lieux en proférant « je vais tous les cramer ». L’appartement, vide d’occupants, a été rapidement sécurisé par les pompiers. Le suspect, un homme de 36 ans souffrant de troubles psychiatriques et locataire des lieux, a été interpellé par l’équipage cynophile puis placé en garde à vue. À l’issue de celle-ci, le 13 octobre, il a été hospitalisé d’office à l’hôpital  de Novillars.

Lundi, à la cour d’assises du Doubs, Frédéric Péchier a reconnu qu’un patient victime d’un arrêt cardiaque en 2009 avait bien été empoisonné. Mais l’ex-anesthésiste, jugé depuis six semaines, nie en être l’auteur. Il souligne qu’il était présent à la clinique ce jour-là, mais pas dans le bloc opératoire. C’est le quatrième cas pour lequel il admet la réalité d’un empoisonnement.

Le 11 octobre, vers 6h30, un accident matériel entre deux véhicules s’est produit rue de Velotte. Aucun blessé n’était à déplorer, mais l’un des conducteurs, âgé de 43 ans, présentait un taux d’alcoolémie de près de 3 grammes d’alcool dans le sang.

Placé en garde à vue, il a reconnu les faits. La conductrice du second véhicule a porté plainte, évoquant une manœuvre d’évitement face à une vitesse excessive. Remis en liberté le soir même, l’homme est convoqué devant le délégué du procureur le 3 février prochain.