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Ce jeudi à 11h30, le Tribunal administratif de Besançon examinera le recours déposé par l’Union Locale CNL contre l’arrêté préfectoral autorisant la démolition de l’immeuble 2-8 rue de Champagne, à Planoise. L’association dénonce "une décision aux impacts humains, sociaux, économiques et écologiques lourds", soutenue dans sa démarche par le collectif Stop Démolitions ANRU et de nombreux professionnels de l’urbanisme. Elle plaide pour une réhabilitation plutôt qu’une destruction, dans un contexte de forte tension sur le logement social.

Le maire de Saône, Benoît Vuillemin, a exprimé sa vive indignation après qu’un camion à destination de Franche-Comté Élevage a franchi illégalement le centre-ville, en dépit d’un arrêté municipal interdisant le passage des poids lourds. L’élu dénonce des dégradations immédiates sur un carrefour fraîchement rénové et fustige une attitude de mépris envers les règles et le bien commun.

Il appelle au respect des arrêtés municipaux et assure que des suites seront données. Les ouvriers du chantier, mobilisés sous une forte chaleur, voient ainsi leur travail « piétiné ». Le maire se dit déterminé à faire respecter la tranquillité et la sécurité de ses administrés.

Nous avons très peu d’information pour le moment. Un impressionnant incendie est en cours à Amancey, grande rue. Il concerne un garage moto. Un homme est brûlé. Pendant de longues minutes des bruits de pneus qui éclataient ont été entendus. Plus d’information à venir.

Au collège Mont-Miroir de Maîche, les projets pédagogiques ne sont pas de simples compléments aux cours, mais bien des leviers de sens, d’engagement et de citoyenneté. Cette année, Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, a engagé ses classes dans différents concours nationaux. Ils permettent aux élèves de sortir du cadre scolaire traditionnel pour explorer, comprendre et incarner les valeurs de la République.

Des concours pour apprendre autrement

Pour l’enseignante, ces projets sont une véritable colonne vertébrale pédagogique : « Pour moi, c’est ce qui donne tout son sens à mon métier. C’est un moment fort de partage avec les élèves, où ils sont réellement investis, stimulés, et où l’on peut transmettre nos valeurs communes » explique-t-elle. Ainsi, plusieurs classes du collège ont participé à des concours académiques et nationaux avec des résultats remarquables. Lors du concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD), la classe de 3e2 a décroché le podium, au niveau académique, grâce à  son projet original « Le Landau de la Liberté Â», un travail symbolique sur la Résistance et la mémoire locale. Un autre projet de 3e a permis aux élèves d’explorer la thématique du harcèlement scolaire, pour lequel les jeunes  ont décroché la 3e place au niveau académique du concours « non au harcèlement Â». Enfin, la classe de 5e I a remporté le Grand Prix « collège national Â» du concours « #ZéroCliché Â» du CLEMI, avec sa vidéo « Au cÅ“ur des métiers Â», dénonçant les stéréotypes de genre dans le monde professionnel.

L'interview de la rédaction : Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique

Journalisme, mémoire et engagement : des élèves acteurs du monde

Le projet « #ZéroCliché Â», primé à Paris à la Maison de la Radio, le 5 juin dernier, illustre à merveille cette pédagogie active. Les élèves de 5e I se sont glissés dans la peau de journalistes pour interroger des professionnels aux parcours atypiques : une conductrice de travaux et un maïeuticien (sage-femme au masculin), entre autres. Ils ont exploré leurs témoignages et les stéréotypes auxquels ces professionnels ont dû faire face. « Les élèves ont ensuite conçu un sondage distribué à l’ensemble du collège, élèves et parents, pour mieux cerner les représentations sur les métiers », explique leur enseignante. Les résultats ont permis de dégager des pistes de réflexion sur la lutte contre les stéréotypes de genre à l’école et dans la société.

Une pédagogie ancrée dans la réalité

Tous ces projets s’inscrivent dans les enseignements d’histoire, d’EMC et d’éducation aux médias. Ils offrent aux élèves la possibilité de s’exprimer autrement, de prendre confiance en eux, et surtout de comprendre qu’ils ont un rôle à jouer dans la société. « Ces démarches permettent de croiser les savoirs scolaires avec des enjeux réels. Les élèves apprennent à argumenter, à débattre, à écouter… mais aussi à agir », souligne Laurie Carrez.

L'interview de la rédaction : Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique

Une école ouverte, moderne et responsable

Le collège Mont-Miroir prouve ainsi que l’école peut être un lieu vivant, où les apprentissages se construisent autour de projets concrets, sensibles et citoyens. Des moments qui laissent une empreinte durable chez les élèves et les aident à se forger une conscience sociale et critique.

Ce 18 juin, date hautement symbolique, s’est tenue à Besançon la cérémonie de remise des  prix académiques du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD). Au cÅ“ur de cette manifestation : des élèves engagés, des enseignants passionnés, et une mémoire collective plus vivante que jamais. Rencontre avec Sylvain Gland, inspecteur d’histoire-géographie et référent académique mémoire-citoyenneté, et avec Mme Laurie Carrez, professeure d’histoire géographie  et Amandine et Ryan, deux élèves du collège Mont Miroir de Maîche, récompensés pour leur projet créatif « Le Landau de la Liberté ».

« Incarner la mémoire »

« Aujourd’hui, nous récompensons des travaux collectifs d’élèves sélectionnés au niveau départemental et académique, certains étant d’ores et déjà qualifiés pour concourir au niveau national », explique Sylvain Gland. La cérémonie met en lumière l’originalité des projets proposés, souvent loin des simples dissertations : vidéos, maquettes, journaux, et même objets symboliques,  tels que le « Landau de la Liberté ». Autant de manières, selon l’inspecteur, d’« incarner la mémoire de la Résistance et de la Déportation », de la rendre tangible et personnelle aux yeux des jeunes générations.

L'interview de la rédaction :Sylvain Gland, inspecteur d’histoire-géographie et référent académique mémoire-citoyenneté

 

RESISTANCE LYCEE PERGAUD 2025

                                                                                      Récompense également pour ce groupe de lycéennes du lycée Louis Pergaud de Besançon 

Le projet du collège de Maîche : un travail collectif et symbolique

Guidés par leur enseignante Laurie Carrez, les élèves de 3e2 ont mené un projet à forte portée symbolique. « Nous sommes partis d’un landau trouvé sur Le Bon Coin, que les élèves ont décoré avec des dessins évoquant la Résistance en Franche-Comté. À l’intérieur, une colombe blanche représente la paix retrouvée », explique l’enseignante. À travers une vidéo poignante, les élèves prennent la parole pour « raconter à la colombe » les faits marquants de cette période historique, avant de conclure par une chanson composée et chantée par eux-mêmes, en hommage aux libérateurs.

L'interview de la rédaction :Laurie Carrez, professeure d'histoire géographie au collège Mont Miroir de Maîche

 

La mémoire comme révélation personnelle

Pour Amandine, 15 ans, ce travail fut une découverte : « On a appris des choses qu’on ne savait pas. On a découvert qu’au château Montalembert, il y avait eu des personnes importantes pendant la guerre. » Son camarade Ryan renchérit : « Pour nous, Maîche, c’était juste une petite ville. Maintenant, on sait que de Gaulle, Churchill y sont passés. On est fiers » Tous deux témoignent d’un changement de regard sur leur histoire locale et sur leur rôle dans la transmission : « On peut en parler autour de nous, sur les réseaux. On devient un peu les ambassadeurs de cette mémoire. »

L'interview de la rédaction : Amandine et Ryan, deux élèves du collège Mont Miroir de Maîche 

Le CNRD, un concours d'engagement citoyen

Pour Sylvain Gland, ce concours est bien plus qu’un exercice scolaire. « Il s’agit d’une pédagogie du détour : plutôt qu’un cours magistral, c’est une expérience concrète, humaine. Les élèves interrogent des témoins, fouillent dans les archives familiales, confrontent l’histoire nationale à celle de leur village. Et ils deviennent, de fait, les passeurs d’une mémoire qui ne doit pas s’éteindre. » L’édition 2025 du concours s’achève, mais déjà se dessine celle de l’an prochain, avec un thème inédit : « Juger les crimes contre l’humanité », couvrant une période élargie jusqu’en 1948 pour évoquer les procès d’après-guerre et la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un thème riche, aux forts échos contemporains.

RESISTANCE COLLEGE PONT DE ROIDE

                                                                                                   Récompense également pour des élèves du collège de Pont de Roide 

 

Une mémoire en héritage

À l’heure où les derniers témoins directs disparaissent, les élèves du collège de Maîche et tant d’autres participants au CNRD nous rappellent que la mémoire vivante passe désormais par leurs voix. Grâce à des projets comme « Le Landau de la Liberté », ils incarnent une transmission active, porteuse de sens et de vigilance.

Une leçon d’histoire, et surtout, une leçon de citoyenneté

Le 15 juin, vers 19h, les policiers de la BAC ont interpellé un homme de 25 ans en flagrant délit de trafic de stupéfiants au 36 rue de l’Observatoire. Observé en train de faire des allers-retours entre des clients et un sac dissimulé en lisière de bois, l’individu a été contrôlé en possession de cannabis et de 100 euros en liquide.

Le sac saisi contenait une importante quantité de drogues : 22 g de cocaïne, 19 cachets d’ecstasy, 207 g de résine et 130,5 g d’herbe de cannabis. Lors de son audition, l’homme a reconnu les faits. Présenté en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), il a été condamné à six mois de prison ferme et incarcéré à la maison d’arrêt de Besançon.

Le lundi 16 juin à 11h15, rue de Savoie à Besançon, la police a procédé au contrôle d’un automobiliste de 29 ans. Dépourvu de permis de conduire valide et testé positif au cannabis, il était également en possession d’un couteau à cran d’arrêt. Placé en garde à vue, l’homme a reconnu une consommation occasionnelle de stupéfiants et avoir conduit en pensant ne plus être sous effet. Déjà sous sursis probatoire pour des faits antérieurs, il a été écroué à la maison d’arrêt de Besançon pour 3 mois. Il comparaitra en août prochain devant la justice.

Depuis lundi, le lycée Jules Haag de Besançon accueille  un stage de cohésion du Service National Universel (SNU). 115 jeunes garçons et filles, originaires de Bourgogne Franche-Comté, âgés entre 15 et 17 ans,, participent à ce séjour. Ils sont tous volontaires. Cette année, cette initiative s’inscrit pleinement dans le cadre du stage de seconde, qui se déroule actuellement. La rédaction a rencontré Samuel Rouzet, Directeur de l"inspection acadélmique du Doubs, Moulay Jamaa, chef de centre SNU à Besançon, ainsi que trois  jeunes volontaires, Noah, Elisabeth et Victorien, un jeune en situation de handicap. Tous participaient, pour la première fois, à une cérémonie patriotique, organisée au monument aux morts des Glacis, à l’occasion des commémorations liées à l’appel du 18 juin du Général de Gaulle.

Le rôle central de l’Éducation nationale

Le SNU est bien plus qu’un simple séjour : il s’inscrit dans une logique éducative pilotée en grande partie par l’Éducation nationale. « Le séjour de cohésion est un prolongement naturel des projets engagés dès la classe de seconde », explique Samuel Rouzet, directeur de l’inspection académique du Doubs.  Ce séjour, qui dure une douzaine de jours, mobilise de nombreux partenaires sur des thématiques proposées par le ministère : citoyenneté, développement durable, mémoire, défense ou encore sport. Les jeunes y bénéficient aussi de formations pratiques, comme les premiers secours.

L'interview de la rédaction : Samuel Rouzet, directeur de l'inspection académique du Doubs 

 

SNU

Un cadre structurant et une pédagogie pensée

Pour Moulay Jamaa, chef de centre depuis 2022, le SNU n’est ni une initiation militaire, ni un service obligatoire : « On vise la cohésion, pas l'uniforme. L’idée est d’éveiller chez les jeunes un esprit d’engagement, dans le bénévolat, les associations ou même au service de leur mairie Â».   Les 115 jeunes sont répartis en "maisonnées" de 14 encadrés par un tuteur titulaire du BAFA, ils vivent au quotidien une organisation rigoureuse, rythmée par des temps collectifs, des activités de réflexion et de formation. « C’est un projet pédagogique à part entière, avec des objectifs partagés entre l’État, les familles et les jeunes eux-mêmes. »

L'interview de la rédaction : Moulay Jamaa, chef de centre SNU Ã  Besançon 

Paroles de jeunes : « On apprend à se dépasser »

Pour Noah (16 ans), le choix du SNU a été motivé par la curiosité et l’envie de sortir de sa zone de confort. « C’est une expérience qu’on ne vivra pas deux fois. Je voulais me tester dans un cadre nouveau, plus strict, mais aussi très enrichissant Â». Elisabeth  souligne l'importance des valeurs inculquées : « On apprend le respect, la solidarité, et on comprend mieux ce que veut dire faire partie d'une communauté. ». Victorien, jeune en situation de handicap,  ne cache pas son plaisir et sa fierté d’être présent. Il y voit ‘une mission accomplie Â». l’adolescent dit « avoir osé Â» et trouvé toute sa place au sein de ce collectif. « Ici, on est tous frères Â» ajoute-t-il. Et de terminer : « Avant, j’étais très timide. Ici, j’ai appris à oser, à m’ouvrir. On est tous égaux, on s’entraide, on se respecte. Ce séjour m’a transformé» Beaucoup de ces ados prolongeront leur expérience par une mission d’intérêt général ou un engagement dans une association. Certains envisagent de passer le BAFA, d’autres souhaitent s’impliquer dans des causes comme le don du sang ou le sport associatif.

Les interviews de la rédaction : Victorien,Noah et Elisabeth 

Un idéal encore en construction

Si l’universalité du SNU reste un objectif ambitieux — seule une fraction des 750 000 jeunes concernés chaque année y participe actuellement — les équipes, les encadrants et les jeunes croient à son potentiel de transformation sociale. Comme le conclut Moulay Jamaa, « Ce programme sème des graines. Il faut du temps pour que ça pousse, mais les fruits seront là. Ce sont ces jeunes qui feront la France de demain. ». Difficile de savoir quel sera l’avenir de ce dispositif. Tant Emmanuel Macron, et encore plus en cette période de difficultés budgétaires, n'est jamais parvenu à lui donner la dimension souhaitée.