Réunie à Frasne le 17 juin, la Commission Locale de l’Eau du Haut-Doubs Haute-Loue a confirmé son soutien à la reconstruction du barrage du Lac de Saint-Point, un ouvrage édifié en 1928 aujourd’hui fragilisé par le temps. Le projet validé prévoit :
Les impacts anticipés sont jugés globalement positifs, hormis quelques incidences ponctuelles sur le paysage et les réseaux d’eau usées à adapter.
Milieux aquatiques : des chantiers concrets et planifiés
Parallèlement, la CLE a fait le point sur les travaux de restauration des milieux naturels, en grande partie portés par l’EPAGE Haut-Doubs Haute-Loue. Plusieurs opérations en cours ou récentes ont été mises en avant, notamment sur :
D’autres projets sont en préparation d’ici 2027, dans le cadre de programmes tels que le Contrat de bassin ou LIFE Climat. L’implication des élus locaux et la concertation avec les habitants restent des leviers essentiels à la réussite de ces initiatives.
À partir du lundi 30 juin, la nouvelle rame Alstom « Germaine Tillion », longue de 33 mètres, effectuera ses premiers essais nocturnes sur les lignes T1 et T2 du réseau Ginko, entre 23h30 et 4h30, du lundi au jeudi. Ces tests techniques — freinage, traction, remorquage, vérification du gabarit — se poursuivront jusqu’à la fin de l’été, avant une mise en service commerciale à l’automne. Des adaptations de service sont à prévoir en soirée. Plus d’infos sur https://www.ginko.voyage/
Le 25 juin, vers 15h45, à Besançon, une patrouille police secours est intervenue à la maison d’arrêt de la rue Pergaud après la découverte de 22g de résine de cannabis sur un détenu, à l’issue d’un parloir avec son épouse et leur fils. Âgée de 31 ans, la femme a été interpellée et placée en garde à vue.
Elle a reconnu avoir acheté la drogue en ville pour 90 euros dans le but de la remettre à son mari. Les stupéfiants ont été détruits. Elle a été convoquée pour une ordonnance pénale devant le tribunal judiciaire de Besançon le 3 octobre.
Le 26 juin vers 15h45, à Besançon, les motards de la brigade motorisée ont intercepté un automobiliste circulant sans ceinture de sécurité. Contrôlé, l’homme de 39 ans faisait l’objet d’une suspension de permis de conduire. Interpellé puis placé en garde à vue, il a reconnu les faits. Son véhicule a été immobilisé. Il devra répondre de ses actes lors d’une comparution devant la justice le 10 juillet.
Jeudi, Juliette Labous a terminé 2ᵉ du contre-la-montre des championnats de France 2025, disputé aux Herbiers, à 36 secondes de la lauréate Cédrine Kerbaol. La Bretonne s’est imposée pour la deuxième fois sur cette épreuve, deux ans après son premier sacre.
A Pontarlier, une « marche des fiertés » est organisée ce samedi 28 juin, à 15h. Le rassemblement est prévu sur la place d’Arçon, au centre-ville de la capitale du Haut-Doubs. Les participants devraient ensuite sillonner les rues de la ville. A travers cet évènements, les organisateurs entendent défendre les droits des personnes LGBTQIA+, lutter contre les discriminations, promouvoir l’égalité et la visibilité des minorités de genre et sexuelles.
Deux expositions, présentées actuellement au Musée Gustave Courbet et à l’atelier du peintre, invitent à une immersion contemplative dans le paysage, à travers les pas des peintres du XIXe siècle et le regard contemporain d’Eva Jospin. Dans le calme d’Ornans, le musée Courbet propose une exposition aussi riche que sensible : "Paysages de marche. Dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir, Cézanne et les autres", une réflexion sur la marche comme expérience esthétique et philosophique, rythmée par le souffle du XIXe siècle. En écho, l’artiste contemporaine Eva Jospin investit l’atelier du peintre, dans une carte blanche nourrie d’échos boisés, de forêts sculptées et de résonances intimes avec l’œuvre du maître de la Loue.
L'interview de la rédaction : Benjamin Foudral
Marcher, créer, penser : un paysage habité
« Les grandes idées viennent en marchant », écrivait Nietzsche. Cette maxime aurait pu servir d’épigraphe à l’exposition "Paysages de marche", dont le commissariat est assuré par Pierre Watt, historien de l’art, professeur d'hsitoire de l'art à l'université Paris 1 Panthéon - Sorbonne. L’exposition explore la marche non comme simple déplacement, mais comme geste créateur, expérience sensorielle et philosophie incarnée. Divisée en stations thématiques – de l’errance volontaire au "cheminement du familier", de la frontière entre ville et campagne à la marche dans l’inconnu – l’exposition retrace la manière dont les artistes du XIXe siècle ont arpenté le monde pour mieux le représenter. Elle rend hommage à cette expérience physique du paysage, opposée à la frénésie contemporaine du regard. « La peinture n’est pas une image qu’on scrolle du pouce », insiste Pierre Watt. « Elle donne du temps, il faut lui rendre du temps. ».
L'interview de la rédaction : Pierre Wat

Photo : Benjamin Foudral, directeur et conservateur du musée et pôle Courbet et Pierre Wat; historien de l'art à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Une scénographie pensée comme une déambulation
La scénographie accompagne cette lenteur revendiquée. Volumes, couleurs, clairs-obscurs rythment la pérégrination du visiteur, dans un parcours à la fois sensoriel et intellectuel. Parmi les quelque soixante œuvres exposées, issues des collections du Louvre, du musée d’Orsay ou encore d’institutions régionales, les chefs-d’œuvre de Courbet, Renoir ou Cézanne dialoguent avec des œuvres moins connues, parfois inédites. Des objets insolites – palettes de voyage, chaussures d’alpiniste, piolets – rappellent la dimension humaine et corporelle de la création. L’exposition célèbre aussi la photographie du XIXe siècle, elle-même pratique de la lenteur et de l'observation attentive. Le tout forme un parcours riche mais volontairement épuré, presque méditatif.

Eva Jospin, une résonance contemporaine dans l’atelier de Courbet
À quelques pas du musée, l’atelier de Gustave Courbet, restauré et ouvert au public, devient le théâtre d’une carte blanche donnée à Eva Jospin. L’artiste, connue pour ses forêts sculptées en carton, y propose une exposition intime, conçue en résonance avec les paysages et les thèmes chers à Courbet : la grotte, la forêt, la minéralité. « Cet atelier, ce n’est pas un musée. C’est un lieu habité par un peintre qui y revenait après ses marches pour transformer son expérience en peinture », explique Eva Jospin. Dans ce lieu de mémoire vivante, elle installe des bas-reliefs, sculptures, dessins et broderies, pensés pour le dialogue. « Il s’agit d’un échange permanent entre le passé et le présent, une conversation que les artistes n’interrompent jamais. ».
Un dialogue vivant entre art, nature et territoire
Les deux expositions s’inscrivent dans une programmation thématique autour de "l’art et la nature", déployée sur les différents sites du pôle muséal d’Ornans, dont la ferme familiale de Flagey qui accueille l’artiste Hélène Cambalveis. Ensemble, ces projets tissent un récit cohérent, entre patrimoine et création vivante, entre mémoire du territoire et regard d’aujourd’hui. À travers la marche, l’exposition interroge notre relation au paysage, au temps, à la création. Elle propose un antidote à la vitesse, une invitation à la contemplation. Et rappelle, selon les mots d’Eva Jospin, que « l’art est un mouvement permanent – un dialogue entre aujourd’hui, le passé et ce qui va venir ».
L'interview de la rédaction : Eva Jospin

Photo : Oeuvre de l'artiste Eva Jospin
Info pratiques
"Paysages de marche. Dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir, Cézanne et les autres" et "Eva Jospin – Carte blanche à l’atelier Courbet" sont à découvrir du 28 juin, et jusqu’au 19 octobre au Musée Courbet et à l’atelier du peibtre.
Le déploiement du drapeau palestinien sur l’esplanade des Droits de l’Homme, devant la mairie de Besançon, suscite depuis plusieurs jours de vives réactions sur les réseaux sociaux. Pour certains, il s'agit d'un acte de solidarité humanitaire ; pour d'autres, d'une prise de position politique jugée inappropriée dans l’espace public républicain. Face à la polémique, le préfet du Doubs a choisi d’engager une action en justice, provoquant de nouvelles interrogations sur l'équité du traitement accordé à différentes causes internationales.
Une démarche fondée sur la jurisprudence
Sollicitée par notre rédaction, la préfecture du Doubs rappelle que cette initiative judiciaire s’appuie sur des décisions de justice récentes : « Le Préfet s’en tient à l’avis des tribunaux qui ont beaucoup statué récemment sur cette question », explique-t-on. En substance, les juridictions administratives ont précisé que le pavoisement des bâtiments publics avec des drapeaux étrangers ne peut être toléré que dans des cas « largement consensuels » au sein de la société française. C’est cette interprétation qui a, par exemple, permis l’affichage du drapeau ukrainien dans de nombreuses collectivités, sans contestation majeure. Mais dans le cas du conflit israélo-palestinien, les autorités estiment que le sujet demeure hautement clivant : « Le sujet du conflit au Proche-Orient est un sujet de clivage chez les Français. »
Un conflit meurtrier aux bilans asymétriques
Derrière ces considérations juridiques et politiques se cache une réalité tragique : l’ampleur du conflit en cours à Gaza. Depuis l’offensive lancée par Israël en octobre 2023, plus de 56 000 Palestiniens ont été tués, selon les autorités sanitaires de Gaza. Certains experts indépendants, comme ceux cités dans une étude publiée dans The Lancet, estiment que ce chiffre pourrait être bien supérieur si l’on prend en compte les morts indirectes liées à la faim, aux maladies ou à l’effondrement des infrastructures. Côté israélien, le conflit a débuté par l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1 200 personnes ont été tuées, dont 816 civils israéliens et étrangers. Depuis, les combats à Gaza ont coûté la vie à plus de 300 soldats israéliens, selon les chiffres de l’armée israélienne (IDF).
Entre émotion, droit et symbole
La décision de la maire de Besançon d’arborer le drapeau palestinien, aussi symbolique soit-elle, entre en collision avec une lecture stricte du droit public et des règles de neutralité dans les espaces officiels. Pour les soutiens, ce geste est un cri d’alerte face à une catastrophe humanitaire ; pour ses détracteurs, il constitue une prise de position dans un conflit international qui divise profondément l’opinion française. La question qui se pose désormais est celle de l’égalité de traitement entre les causes humanitaires : pourquoi le soutien à l’Ukraine serait-il jugé « consensuel » et donc légitime, alors que celui exprimé envers la Palestine serait qualifié de « clivant » ?
Une jurisprudence à géométrie variable ?
Le débat ne fait que commencer. Si les tribunaux confirment la démarche préfectorale, cela pourrait créer un précédent concernant l’expression symbolique des collectivités sur des sujets internationaux. Il soulèverait aussi une interrogation plus large sur le rôle des institutions locales dans les grands enjeux du monde, entre solidarité et neutralité républicaine.